l'horloge de la gare de Chartres

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mardi 22 mars 2011

ni miroirs ni fenêtres

Depuis que tu es venu me voir hier soir,
et as dit
ce que tu as dit
j'ai pris un bus rouge
à l'intérieur d'un caillot de sang
j'ai roulé affligée dans Londres
je n'ai rien cassé, ni miroirs ni fenêtres, ni plaques de verre céleste.
J'ai prié Oh que le monde se laisse suffisamment émerveiller pour
que la vie des poètes lui importe
et que leur mort l'attriste.

Janet Frame, Vers l'autre été, roman posthume publié aux éditions Joëlle Losfeld

2 commentaires:

Anonyme a dit…

magnifique (en même temps, moi c'est ma voiture que je prends, quand ça ne va pas, et tu sais, quand ça me prend, je roule, je roule, là où mes pas me portent, des lions, j'en vois, Denfert, c'est surtout rive gauche, je ne vais jamais plus loin que le 7°, l'esplanade où vivait ma grand-mère, le musée Rodin, cette église si laide, puis Montparnasse, son boulevard jusqu'aux Gobelins, je roule et le temps comme la nuit passent)

Anne a dit…

je comprends ça... bises