l'horloge de la gare de Chartres

l'horloge de la gare de Chartres

mercredi 24 juillet 2013

Mes demoiselles #11

(feuilleton bientôt terminé)


On court, donc, vers la légèreté, vers cet instant de grâce qui ne verra pas Delphine rencontrer Maxence, direction Paris. On court vers le dîner en alexandrins, vers Bill et Etienne qui sont beaux quand même (Etienne surtout) mais un peu triviaux. Vers la mer cachée, les rues adjacentes. Vers les prédictions, si douces à entendre (Vous allez devenir une grande compositrice, mademoiselle Solange, une grande compositrice !) et le désir qui flotte, ciseaux en l'air, quand s'invite l'inceste chez le marchand de musique. Vers ce qui s'impose : les façades repeintes, le bassin à voiliers. Eté éternel, comme si Françoise D. n'allait pas...

On file vers le café de madame Yvonne, la caserne de Maxence, la maison du crime. Vingt-cinq ans plus tard la mairie de Rochefort offre un dépliant, circuit des Demoiselles, tandis qu'Agnès V. tourne ce qu'elle appelle des boni. Les deux heures de film sont maintenant ancrées dans un monde tangible où il peut pleuvoir, venter, manquer d'eau. La ville réelle existe.

Aucun commentaire: